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Les mangas constituent aujourd’hui une pierre essentielle de l’édifice culturel japonais. Celui qui a donné à ce mode d’expression toute son importance est Tezuka, (tome 1, N.B. nov. 2004), le génial dessinateur qui se révéla jusqu’à sa disparition en 1989 un travailleur insatiable, un meneur d’hommes hors pair, menant de front de multiples projets, épuisant ses troupes par un rythme effréné de production de mangas et de films animés. La société qui porte son nom a souhaité célébrer le souvenir du père fondateur et a réalisé en quatre tomes la biographie de cet homme exceptionnel. À travers une sorte de recueil de fiorettis croqués dans le style graphique du maître, se dégagent les traits d’un homme à la personnalité exceptionnelle : exigeant pour lui et pour les autres, énergique, inventif, résolument moderne, attachant et tendu exclusivement vers ses objectifs… En arrière-plan de l’homme se découvrent le Japon et son évolution depuis trois quarts de siècle.
Cette hagiographie, passionnante pour les spécialistes de l’univers des mangas, reste d’un abord ardu pour le lecteur moins féru de “nipponneries”.