1898. Dans le désert marocain, Ange Luciani arrive comme détenu à Biribi, camp de prisonniers militaires. Ange, homme fier et libre, ne sait pas suivre les règles de cet enfer, édictées par le commandant et certains détenus. Il subit les pires tortures sous un soleil implacable. Une seule solution, s’évader. Après une première tentative avortée, Ange subit « la crapaudine », puis le « silo », mais survit. En route pour une seconde évasion…
S’inspirant fidèlement des récits de Georges Darien sur les bagnes de Biribi, les auteurs restituent la vie des bagnards , un véritable enfer. L’histoire est claire et linéaire. Les pires turpitudes sont heureusement seulement suggérées. Le dessin réaliste croque des trognes édentées et usées, des peaux meurtries par les insectes, des blessures, des tatouages. Les gardiens sont inhumains et tous deviennent peu à peu des bêtes. Le tout engendre une ambiance glauque, tellement triste qu’on n’en redemande pas vraiment.