Black Friday et le dernier nĂ© des ipad pour un prix Ă tomber. Une fringale de robes et de maquillage. Des petits trafics pas trĂšs honnĂȘtes. Le concept dâobsolescence appliquĂ© aux parents. Un enfant trop bien nourri. Et le PĂšre NoĂ«l dĂ©couvrant, au Congo, les enfants esclaves.
Six nouvelles dont les hĂ©ros sont des adolescents qui cherchent leurs marques : ils jouent avec leur apparence, cachent ce quâils nâosent montrer, engluent leur mal-ĂȘtre dans lâobĂ©sitĂ©, jouent aux durs pour le frisson et se font avoir comme des bleus. Ils sont excessifs et drĂŽles comme on lâest Ă cet Ăąge dans la provocation et les balbutiements de lâautonomie ; malmenĂ©s par les diktats de la consommation et de lâimage et, pour certains, tragiquement abandonnĂ©s ou exploitĂ©s. Le choix narratif de la nouvelle offre un tableau variĂ© de situations oĂč tout sonne juste, jusquâau langage des personnages. La tendresse lucide de lâĂ©crivain se cache derriĂšre lâhumour et des trouvailles dâĂ©criture qui donnent Ă chaque histoire une tonalitĂ© diffĂ©rente. Ce Vendredi Noir, le titre dâune des histoires, les unit toutes dans une tonalitĂ© douce-amĂšre : l’adolescence nâest pas nĂ©cessairement le plus bel Ăąge de la vie. (C.B et A.M.R)