Saphir est noire, Quentin est blanc, ils sont amoureux, mais devant la réaction ouvertement hostile du père de Quentin, Saphir s’enfuit de chez lui précipitamment, et cherche à se venger en s’affichant avec Max. Une bagarre s’ensuit. Quentin, qui a blessé Max, est renvoyé du lycée et disparaît du quartier, tout contact semble impossible. Saphir se sent responsable et sombre dans la dépression, mais Charlène et Younès, leurs amis ne s’avouent pas vaincus. Saphir raconte son histoire, faisant alterner le présent et le passé : elle évoque la relation de ses parents, lui Blanc, elle Noire, à Mayotte où ils se sont connus. Bien que surchargées sans nécessité de phrases en langue vernaculaire, les pages sur Mayotte ont du charme. Mais on se décourage devant les digressions pétrologiques de l’héroïne (il est vrai que quand on s’appelle Saphir…). Le thème du déracinement, la vie à Marseille, le racisme ordinaire sont juste ébauchés, et l’écriture théatrale des sentiments ne convainc pas vraiment.
Black Saphir
SÉASSAU Marc