À 14 ans, Sym est introvertie : malentendante et gauche, elle ne ressemble pas à ses copines. Réfugiée dans son monde, elle converse avec Titus Oates, un jeune explorateur du début du siècle avec qui elle vit une idylle imaginaire. Dans la vraie vie, elle partage avec son « oncle » Victor une véritable passion pour l’Antarctique. À la mort du père de Sym, l’oncle merveilleux, au QI si élevé, entraîne l’adolescente dans une expédition polaire dont elle ignore tout, lui faisant miroiter la découverte du « trou de Symmes », connu de lui seul ou presque, qui permettrait l’accès à des mondes intérieurs et révolutionnerait la Science.
Sur place, de surprises en déconvenues et de déconvenues en mirages, Sym va découvrir l’autre côté du miroir, celui où la lumière n’est pas aussi belle que sur la banquise, et ce au prix de réelles souffrances physiques et morales. L’idée est originale, mais l’action s’avère laborieuse et répétitive. Les dialogues imaginaires de Sym avec Titus sont pertinents et savoureux, tandis que la violence et la perversité des relations humaines sont bien vues. Tout cela est, hélas, dilué dans la confusion des événements et la circonvolution des descriptions.