Blart vivait heureux près de ses cochons quand un casse-pieds de magicien vint réclamer ses services afin de sauver le monde. Selon une prophétie, seul ce garçon serait en mesure d’éliminer le cruel Zoltab, décidé à devenir maître du monde. Contraint et forcé, Blart accompagne le sorcier dans sa quête. Leur chemin, semé d’embûches et de fidèles de Zoltab, croise un guerrier rêvant de devenir chevalier, un cheval volant, une princesse acariâtre, des dragons peureux, des nains susceptibles…
Le roman suit la trame d’une quête classique mais la détourne et l’égratigne par ses détails triviaux, ses personnages qui ne correspondent jamais vraiment à ce que l’on attend d’eux, ses remarques à côté de la plaque. Cependant la dérision tend à faiblir par moments, laissant la place à une intrigue qui, bien que ménageant des rebondissements et un retournement final, est un peu paresseuse: cette parodie de fantasy est divertissante mais manque d’un grain de folie et de verve pour être vraiment réussie. Cela dit, nul doute que les jeunes adoreront Blart – trouillard, paresseux, désagréable, borné, inculte – il possède un seul don: celui de se mettre tout le monde à dos. Un héros aussi nul, de temps en temps, ça fait du bien.