Bleu de chauffe.

AUROUSSEAU Nan

Le narrateur de ce premier roman est plombier, il voue une haine féroce à son patron, Dolto, qui l’a arnaqué, qui exploite et maltraite son personnel, gruge son associé et dilapide ses gains au casino. Notre héros possédant photos et preuves cherche à le coincer pour se venger. Des retours en arrière montrent son passé turbulent, sa difficile récupération après la cambriole et la prison. Maintenant excellent professionnel et marié, il lutte contre sa colère, son envie de violence contre les abus de pouvoir de Dolto qui sera liquidé par l’associé. Au passage sont minutieusement décrites les diverses interventions de plomberie. Le héros écrit lui-même un polar qu’il espère publier. Les protagonistes sont ridiculisés, architectes, sous-traitants, ouvriers mal formés, médiateurs des cités dont les trafics s’ajoutent aux magouilles pour former une sociétéméprisable, pourrie par l’argent.  Le récit se déroule par à-coups, déroutant le lecteur, toutefois amusé par le ton enlevé. La critique sociale n’est pas exempte de clichés. Les aventures semblent autobiographiques. Un roman décousu assez brutal, écrit dans une langue volontairement abrupte avec quelques à-peu-près de vocabulaire pas très réussis.