Bon voisinage

RENDELL Ruth

La « Société de Sainte Zita », fondée par June, réunit au pub du coin chauffeurs, femme de ménage, nounou, jeune fille au pair et jardinier, employés par les riches résidents d’Hexam Place, une rue chic de Londres. On s’y élève contre l’envahissement des crottes de chien tout en discutant les problèmes des maîtres comme des valets. Rabia, jeune Pakistanaise, adore Thomas, le bébé dont elle est la nounou. Elle est choquée lorsqu’elle voit la jeune fille au pair ouvrir la porte, le soir, au neveu de June, acteur de seconde zone. Lorsque celui-ci disparaît la police est encore plus déroutée que les membres de la Société. Les meurtres s’enchaînent. Ruth Rendell (La cave à charbon, une enquête de l’inspecteur Westford, NB décembre 2013) reste, à quatre-vingt-trois ans, un maître du suspense : elle sait comme nul autre mêler accidents fortuits et meurtres prémédités, folie douce et homicide. Elle entraîne implacablement ses personnages, exploiteurs comme exploités, jouets de leurs diverses souffrances, mesquineries et égoïsmes, dans une spirale aussi implacable que destructrice. Cependant, la mise en place du cadre et des divers personnages est un peu longue.