Pour prix d’une longue vie de labeur, Vieux-Bourricot doit être mené à l’abattoir par le fermier. Mais l’âne ne va pas se laisser faire. Il s’enfuit vers La Nouvelle-Orléans pour y réaliser son rêve : devenir musicien et chanteur de Jazz. En chemin, de nouveaux amis se joignent à lui ; Chien Battu, Chat Borgne et Coq Rouillé ont eux aussi bien des soucis avec leurs maîtres et entrent avec bonheur dans la ronde.
Sur un rythme trépidant et avec beaucoup d’humour, Jan Huling offre une version réjouissante du conte Les musiciens de Brême. C’est le « Sud profond », berceau du jazz qui est à l’honneur, avec ses personnages touchants, à l’accent traînant et désopilant, qui donnent envie de danser et de chanter. Les peintures d’Henri Sorensen sont réalistes et émouvantes à la fois ; la palette utilisée est large, alternant les ocres du soir tombant avec les couleurs vives de la journée. Un jeu de silhouettes souligne le périple des animaux jusqu’à la chute de l’histoire où, de nouveau, les couleurs dominent pour un happy end attendu et bienvenu.