Branta Bernicla

GUILLET Pascal

Simon, la trentaine, est français. Trader dans une banque londonienne, il achète et vend du pétrole en pariant sur la hausse des cours et selon ses impulsions. Des millions sont en jeu. Et Simon, accroché à son portable, surveille la cote : il déteste perdre. Il se rassure avec ses collègues amis, fréquente avec eux les restaurants chic, un club de strip-tease. Il hésite aussi à liquider sa petite amie du dimanche qui l’empêche de dormir et a parfois des doutes sur son métier. Mais voici les révolutions arabes qui commencent tandis que le tsunami japonais bouleverse l’équilibre mondial. Les affaires prennent un tour difficile… Sur un ton désinvolte, Simon raconte une semaine de sa vie presque ordinaire. Pascal Guillet connaît bien le petit monde des traders et dans ce premier roman, il en met sournoisement en évidence les préoccupations cyniques, l’indigence intellectuelle, la pauvreté des relations humaines et des loisirs obligatoires qui doivent toujours coûter très cher. Sous le couvert d’un récit branché, cette profession, connue surtout pour ses bonus faramineux, apparaît ici dans sa désolante inhumanité.