Bihac, ex-Yougoslavie, un immeuble en ruines. Au sommet, un sniper planquĂ© vient de blesser lâenfant courant sur le pont, un truc pour attirer ses proches, et les abattre ! Au sous-sol, deux audacieux sâagitent qui veulent exfiltrer un fourgon coincĂ© lĂ depuis des mois, bourrĂ© de devises et titres au porteur. Autour, les soldats de lâOnu patrouillent pour tuer, eux, le temps ! Le brouillard tombe sur la ville, et les actions se carambolent.
Le second titre â 58 minutes â met en scĂšne un mercenaire sans Ăąme payĂ© par des terroristes. Ă l’aĂ©roport, juste avant l’embarquement, il Ă©change un ours en peluche piĂ©gĂ© avec celui d’une petite fille et regarde, imperturbable, sâenvoler lâavionâŠ.
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Noirs, trĂšs noirs, ces deux rĂ©cits brefs et directs sont adaptĂ©s des nouvelles Ă©ponymes de Jean-Hugues Oppel. Protagonistes et dĂ©cors ressortent en aplats blancs et quelques traits sur les pages et leurs marges. Un dessin impressionnant dâune noirceur sans concession Ă lâimage des sujets abordĂ©s.