En 1934, la jeune Thekla est institutrice dans une petite école au bord du Rhin. Passionnée par son métier, elle s’efforce de développer l’esprit de ses élèves, malgré les tentations que leur offrent les Jeunesses hitlériennes. Sa vocation est née au contact d’une ancienne enseignante juive chassée de son emploi. Les événements se précipitent : après l’incendie du Reichstag, ce sont les livres qu’on brûle. Thekla tente de garder la tête froide, mais sa propre histoire la rattrape : elle a eu une enfance protégée par un homme dont elle comprend peu à peu le mobile. Ce tableau de l’intrusion du nazisme dans une petite communauté est très émouvant. L’auteur montre cette société dans la tourmente, d’une écriture claire et pudique. Les chapitres sur l’enfance de Thekla s’intercalent, rompant la fluidité du récit. Ursula Hegi, Allemande vivant aux États-Unis, avait rencontré un grand succès avec Trudi la naine (NB décembre 2007) qui était déjà une réflexion sur le passé de l’Allemagne.
Brûlures d’enfance
HEGI Ursula