Brunhilde d’en face

THOBOIS Ingrid

De nouveaux voisins sont annoncés dans la maison d’en face. Brunhilde n’en a rien à faire. Enfant précoce, petite dernière d’une famille de quatre enfants, elle excelle en tout et la compagnie des autres enfants l’ennuie. Mais il se trouve que dans la maison d’en face emménage une petite fille de son âge qui porte le même prénom, a aussi trois grandes soeurs, lui ressemble en tout, sauf en capacités intellectuelles, toujours perdue dans ses rêves. Des moments partagés ensemble naît une amitié, qui résiste à l’incapacité pour Brunhilde d’en face de suivre un parcours scolaire normal.

Solitude et rejet sont souvent le lot des enfants différents, qu’ils soient surdoués ou présentent un retard mental. Avec pudeur et humour, l’histoire en miroir inversé des deux Brunhilde fait toucher du doigt le problème d’intégration sociale des enfants qui ne sont pas dans la norme et souligne avec tact l’importance des attitudes parentales, ici très positives. L’idée de mettre en parallèle deux problèmes opposés est astucieuse et le récit a du charme même si le propos est un peu démonstratif.