Brut

FRIOUX Dalibor

Norvège, vers 2050, en pleine campagne électorale. Après l’effondrement mondial des ressources pétrolières en début de siècle, le pays vit à l’écart du chaos général sur d’énormes gisements off-shore intacts et les pétrodollars qu’ils génèrent. Cette immense richesse n’empêche pas le royaume de s’accrocher à son modèle démocratique. Katrin, Jensen, Henryk, Sigrid et les autres vivent dans l’opulence, mais appliquent une rigoureuse parité selon les grands idéaux socio-économiques et écologiques apparus au tournant du millénaire ; au plan international, un fonds souverain norvégien « éthique » finance de stricts programmes de co-développement équitable.

 

Richesse et vertu sont-elles compatibles ? Angélisme et ambitions personnelles peuvent-ils faire bon ménage ? Méfions-nous du paradis, il a quelque chose d’infernal : telle est la morale de cette fable sociopolitique sur la surabondance. Avec une logique imperturbable, l’auteur – normalien et philosophe – teste, en les poussant jusqu’à l’absurde, différents scénarios concernant l’évolution de nos sociétés avancées. Les innombrables situations envisagées, aussi jubilatoires qu’inattendues, constitueraient un vrai régal s’il ne fallait un brin de culture économique et une certaine connaissance du milieu pétrolier et financier pour se les approprier aisément. Une longue fiction sociale inventive pour un premier roman percutant.