Claude Michelet (Il était une fois dans la vallée, NB février 2011) publie les « cahiers-mémoires » qu’il a tenus depuis 1975. À raison d’une dizaine de pages par an et en fragments inégaux, il raconte le succès croissant de ses romans et note les événements politiques qui jalonnent ces quarante dernières années. De son métier d’agriculteur, il ne dit que quelques mots sur la fatigue des moissons et sa haine des « escrologistes ». De son travail d’écrivain proprement dit, on ne sait que le temps et l’énergie qu’il demande, alors que ses rencontres avec les lecteurs, sa présence dans les salons ou foires du livre, ses rapports avec son éditeur, sont omniprésents. Son dédain pour le milieu intellectuel parisien n’a d’égal que son mépris total des « politiciens » (surtout de gauche et à l’exception du général de Gaulle et de son père, Edmond Michelet). Il donne une image sympathique du petit monde des auteurs de terroir. Cependant malgré son indéniable talent de conteur, on reste sur sa faim. (C.P. et A.Be.)
Brut de décoffrage
MICHELET Claude