Le pĂšre de Mio la trouve molle et assistĂ©e. Il lui propose de lâenvoyer dans un camp expĂ©rimental oĂč elle doit retrouver un moral dâacier. En Ă©change, il lui lĂšguera son immense fortune. L’hĂ©roĂŻne dĂ©barque donc dans une Ăźle oĂč, sitĂŽt tatouĂ©e, dotĂ©e dâun matricule et informĂ©e du coĂ»t pharamineux du billet de retour, elle va devoir apprendre les rĂšgles de survie. Dâabord ne pas mettre son compte en rouge, car les chasseurs de primes rĂŽdent. Sâils Ă©liminent un dĂ©biteur, ils se voient crĂ©ditĂ©s du montant de sa dette. Câest un moyen efficace de gagner de lâargent, plus, sans aucun doute, que le travail Ă lâusine, dangereux et peu rĂ©munĂ©rateur. Il y a aussi les duels Ă mort et le jeu. Mio tĂąte de tout cela avec lâĂ©nergie farouche que donne la hargne, mais elle va se trouver fort dĂ©pourvue Ă la fin de lâouvrage.
Caricature fĂ©roce d’une sociĂ©tĂ©, oĂč il nây a ni ami, ni espoir. Le travail honnĂȘte est dĂ©valorisĂ©, la dĂ©brouille rĂšgne et rien nâest gratuit. Assez fouillĂ© et lĂ©gĂšrement pĂ©dagogique, le scĂ©nario enferme les personnages dans des situations inextricables. Un dessin vif et original permet Ă ces derniers dâexprimer leurs fortes personnalitĂ©s, leurs attentes, leurs angoisses ou leur duretĂ©. On sâattache Ă Mio, en espĂ©rant bientĂŽt retrouver ses aventures.