Bye Bye Elvis

Graceland, août 1977 : une dernière fois, la foule est là qui attend le corps d’Elvis… Paris, 1994 : Yvonne entre au service de John White. Vingt ans durant elle va veiller sur ce vieil homme malade qui lui offre de somptueux cadeaux… Avec sa mèche, ses tenues extravagantes, sa ceinture en or, Elvis, après des débuts incertains, remplit les salles. Mais les apparences sont trompeuses… Chez John White l’argent manque, Yvonne doit trouver les moyens de les faire survivre… Entre deux shows, derrière la débauche, la drogue et l’excentricité, la star adulée cache un homme fragile et immature… Quant à John White, il disparaît. Quel rapport entre ces deux vies ? D’un chapitre à l’autre, l’auteur alterne habilement ces deux parcours au moyen d’une écriture nerveuse et vivante. Avec un art consommé de la chute, elle parvient à maintenir un rythme tendu tout en retraçant le parcours intime de la star. Cependant, la récurrence du propos, tant dans le comportement délétère d’Elvis que dans les états d’âme de la dame de compagnie, finit par rendre l’intrigue interminable. Et trop de complaisance dans le style vient, hélas, ternir ce roman original.