Après une rupture amoureuse, Ruth quitte San Francisco et revient dans sa famille, à la demande de sa mère qui semble perdue. Elle retrouve une relation complice avec son père qui développe un syndrome de démence sénile. Quand il est remercié par le doyen de la faculté où il enseignait l’histoire, elle organise, avec le soutien d’étudiants enthousiastes, des cours clandestins. Tous les jours, pendant un an, elle le soutient de son mieux : ravive ses souvenirs, lui souffle les noms oubliés, cherche les aliments les plus adaptés à son état comme les méduses… Ce premier roman égocentré, mêlant passé et présent, parsemé de flashes rédigés sous forme de journal quotidien, oscille entre artifice et spontanéité. Il évoque la difficile expérience de la cohabitation avec un malade atteint de la maladie d’Alzheimer et l’aide que peuvent apporter les souvenirs, notamment écrits – le professeur tenait lui-même un journal où il notait en secret les petits moments de bonheur avec sa fille. Dans un style souvent approximatif, répétitif, trop factuel, décrivant une vie de famille perturbée, père alcoolique et infidèle, mère soumise, le livre parvient néanmoins à toucher par les liens de tendresse père/fille. (M.Bi. et M.Bo.)
Bye-bye, vitamines
KHONG Rachel