Poèmes absurdes, drôles, sans queue ni tête ou alors tête de linotte : ils ont pour auteurs Roland Topor, René de Obaldia, Raymond Queneau, Jean Tardieu et bien d’autres. Poèmes sens dessus dessous à la Devos, non-sens à l’anglaise d’Edward Lear, les auteurs jeunesse enchaînent dans la même verve : Alain Serres, Jacqueline Held, Gianni Rodari.
Pour ces éclats de rire, pas d’organisation rigide; les thèmes se promènent ici et là, jouent avec les mots, avec les lettres. Pas étonnant donc de retrouver la même liberté dans la composition des pages, la même fantaisie dans les illustrations avec des clowns, un chat sautant de nuage en nuage, des vaches montées sur roulettes.
Personne ne s’y trompera, il y a un travail structuré de l’absurde, du comique, en poésie comme en images et le livre offre une bonne disponibilité au rire par sa clarté, le choix des textes, la qualité des images. L’imagination de Sara s’est visiblement réjouie de ces poèmes espiègles. Ses papiers se parent de couleurs multiples, et leurs bords déchirés, les morceaux assemblés donnent vie à la page. Le sens de l’humour, de l’absurde n’a pas d’âge : c’est un état d’esprit. Les plus jeunes se délecteront à l’écoute de certains textes, les grands feront une lecture découverte de ces « pépites poétiques ».