L’auteur propose ici un florilège de textes très courts, sur le thème général de l’agacement, très proche de l’énervement, voire carrément de la colère, en face des ennuis ordinaires de sa vie d’occidental privilégié : bruit des poubelles à roulettes, qui n’est rien à côté de celui du souffleur de feuilles, horreurs du serveur vocal, thalassothérapie sans vue sur la mer, guillemets qui ne servent à rien… Son but est, tout en réglant ses comptes, de faire rire ou sourire. Jean-Louis Fournier (Veuf, NB décembre 2011) a une forme d’humour provocatrice, on le sait, mais cette fois, il déçoit. Quelques remarques très justes, éparses dans ces vignettes, font que l’on achève la lecture, mais sans enthousiasme. Une plume facile, de brillantes formules, quelques sujets à la mode, tout cela reste léger, léger… Vite lu, vite oublié ! Par bonheur, de charmants dessins de Jean Mineraud accompagnent ces morceaux choisis.
Ça m’agace !
FOURNIER Jean-Louis