Cachée sous mon turban

GHULAM Nadia, ROTJER Agnès

Kaboul, 1992, la guerre civile… La maison de Nadia, huit ans, est bombardée. Brûlée, défigurée, elle survit, après six mois de coma et deux années d’opérations. Son frère est assassiné, son père s’enfonce dans une grave dépression… Cependant elle résiste, dans la ville occupée par les talibans où les femmes ne peuvent plus travailler. À onze ans, elle s’habille en garçon, prend le prénom de son frère et travaille très durement dans une ferme. Une obsession : manger tous les jours ! Une éclaircie : soutenue par une ONG, elle retourne à l’école – en tant que fille –, elle passe le bac et part à Barcelone, où on lui refera un visage « normal ». Ce récit, assumé aussi par une journaliste catalane, ressemble à un conte initiatique – qui manquerait cependant d’originalité, de distance et de style… Mais pourquoi faire la fine bouche devant une réalité très dure qu’il est utile de connaître sous ses aspects les plus terre-à-terre ? (M.Bi. et M.-C.A.)