En ce soir d’octobre 1938, Benedict et Coco Von Cleffa, couple d’Autrichiens installés à Bruxelles, reçoivent, comme tous les soirs. Sont conviés Henrik Van Bossum, leur banquier et protecteur hollandais, Horka, grand séducteur allemand, Charles Allard-Joux ministre des Affaires étrangères belge et les amis des amis. Ce beau monde se croise, se retrouve ; il y a des jeunes, des vieux et tous n’ont qu’un impératif : séduire et s’amuser sans se soucier des conséquences.
Ce roman de Félicien Marceau, publié en Belgique en 1942, n’avait jamais été réédité. Son titre est une allusion à ce jeu des surréalistes où chacun ajoutait un dessin ou une phrase sans connaître ce qui précédait. D’une plume acérée, dans un style brillant, l’auteur campe, avec maîtrise et impertinence, de nombreux personnages d’origines très diverses, des déracinés sans morale et sans avenir à l’image d’un monde en train de sombrer.