Margaret, médecin légiste américaine, et Li, policier chinois, personnages récurrents de Peter May, ont travaillé naguère ensemble à Pékin au titre de la coopération technique entre leurs pays (Le quatrième sacrifice, NB mai 2006). Elle est affectée maintenant à Houston, tandis que lui est devenu attaché à l’ambassade de Chine à Washington. Une gravissime affaire les amène à coopérer ensemble sous la pression des deux gouvernements. Quatre-vingt-dix-huit immigrés clandestins chinois ont été trouvés morts, accidentellement asphyxiés, dans un camion abandonné. Des traces de piqûres sur ces cadavres font découvrir que, sur le territoire américain, des milliers de clandestins chinois sont probablement porteurs du virus de la grippe espagnole ou H5N1, qui leur a été inoculé et pourra être criminellement activé – mais comment ? – pour décimer la population américaine. Qui est derrière cette manipulation terroriste de la misère de déracinés ? L’auteur n’est pas avare d’invraisemblances. Mais il semble bien connaître les problèmes des communautés asiatiques aux États-Unis et il a du métier. Il sait maintenir le suspense et doser les ingrédients nécessaires à l’élaboration d’un honnête thriller.
Cadavres chinois à Houston
MAY Peter