Cadence

VELUT Stéphane

Munich 1933. Le Régime hitlérien veut une allégorie glorieuse de sa réussite. Ce sera le portrait d’une éclatante jeune fille soigneusement sélectionnée, réalisé par un peintre inconnu. Celui-ci transforme son modèle en marionnette soumise et dépersonnalisée. Enfermée dans un carcan savamment conçu par un ami prothésiste, ses mouvements rythment en cadence les caprices esthétiques et sadiques d’un maître que sa folie conduit à la plus répugnante bestialité.

 

Ce premier roman décrit avec minutie et complaisance les étapes de l’avilissement d’un être humain, métaphore de celui d’une Allemagne sous la domination hitlérienne. Mais l’outrance des exemples choisis, souvent grotesques, l’accumulation de symboles trop usités et d’allusions répétitives affadit la portée de la réflexion. La lecture éprouvante de cette fiction à intention philosophique horrifie, malgré son style clair et concis.