Un soir, dans la Maison des Fleurs, Lies se maquille soigneusement avant son rendez-vous avec le lieutenant Franck Doormen. Mais, depuis son AVC, Franck se drogue pour atténuer ses souffrances et il dort profondément. Il s’aperçoit le lendemain matin que la maison s’est écroulée et que Lies est introuvable. Commence une longue recherche dans une Flandre truffée de carrières calcaires où le puissant Orlandini, récupérateur de déchets, entrepose des matériaux dangereux. Outre des néo-nazis reconvertis en écologistes radicaux, Franck affronte ce sinistre personnage avant de s’aventurer dans le sous-sol pour retrouver Lies.
Caroline de Mulder (Bye Bye Elvis, NB novembre 2014) décrit une région morne, peuplée de personnages bizarres qui tous ont une faille. Le héros lui-même est atteint dans son corps et dans sa tête ! Dans un climat de violence perpétuelle et de règlements de comptes sordides, s’agitent des personnages à la psychologie caricaturale : mafieux, femmes au comportement étrange, marginaux. Ils vivent des scènes d’horreur jusqu’à un dénouement sanglant et peu crédible. Écrit dans un style haché où abondent des expressions flamandes en version originale, un roman compliqué et interminable où l’écologie et la politique ajoutent leurs excès à la violence domestique. (C.-M.M. et D.A.)