Calum ou le bonheur à portée du long nez

A-t-on jamais vu un tamanoir qui n’aime pas les fourmis ? Si, Calum. Disons plutôt qu’il les aime trop pour les manger. Elles sont ses amies, il leur sert de toboggan, leur raconte des histoires qui les font pleurer de rire. Dans sa famille, la vie est heureuse. Pourtant, Calum, le plus jeune, se sent écrasé par le prestige de ses proches : archéologue, alpiniste, patineuse artistique, actrice… Quand sa mère, la plus célèbre cheffe de cuisine, appelle à table, il se révolte, refuse de manger les délicieux plats aux fourmis et prend la défense de ses amies.   L’illustratrice relève le défi de créer des personnages tamanoirs duveteux comme des peluches et sympathiques à souhait. Les fourmis ne sont pas en reste avec leur atout principal, le nombre, mais aussi leurs grands yeux et des positions gracieuses. Tout le charme de l’album est là pour un texte amusant qui souffre cependant d’une rupture avec l’évocation des professions prestigieuses de la famille tamanoir. Les plus grands y verront un plaidoyer pour la défense des animaux. Les plus jeunes s’amuseront de la rébellion de cet enfant tamanoir qui acquiert enfin un statut parmi les siens. (A.-M.R.)