Camelot

COLIN Fabrice

 

&

 

Un pensionnat isolé sur un bord de mer qui pourrait être la Cornouaille. Trente jeunes y sont internes, pour l’été. Un nouveau venu, Arthur, fascine peu à peu quatre d’entre eux, dont l’amitié se met à fluctuer au gré de ses humeurs imprévisibles. Adoptant sa passion pour la Table Ronde, ils prennent des noms de chevaliers et se réunissent en secret la nuit dans une crypte au fond du parc, d’où Arthur les envoie pour la quête de « son » Graal : délivrer Leanor, la femme qu’il aime. L’aventure pseudo-mythique s’avère bien plus dangereuse que prévu et le drame inéluctable.

La référence à la Table Ronde, une ambiance années 50-60, un curieux mélange de Club de cinq, de Cercle des poètes disparus : on a l’impression que l’auteur a voulu jouer sur le registre des fascinations adolescentes pour faire adhérer à des protagonistes dont la personnalité s’estompe derrière leur déguisement de chevaliers. Le comportement schizophrénique d’Arthur fait croire un temps à l’existence d’un jumeau, mais cache en réalité une relation au père perturbée, et le drame final laisse le lecteur un peu abasourdi de ce récit touche-à-tout qui ne parvient pas à trouver son unité de ton entre mythe, psychologie et grand jeu de scouts…