Une biographie de Camille Claudel donne toujours une impression de « déjà lu » à moins qu’elle ne soit guidée par un point de vue. Le titre : « …jusqu’à la folie. » et la page d’information en fin d’ouvrage sur le sort des malades en hôpital psychiatrique entre 1940 et 1945 sont explicites. Rolande Causse retrace fidèlement le parcours de l’artiste, de son enfance à sa mort, sans donner plus de poids à tel ou tel moment : chaque étape de la construction affective de Camille contribue à sa fragilité et la conduit au désastre final ; chaque étape est ponctuée par un acte créateur, de la glaise récoltée dans les chemins de l’enfance à la Niobide blessée de 1907 et chacun est important. À vouloir isoler, dans la vie d’un individu, tel élément déclencheur, on néglige la continuité de l’existence à laquelle s’attache justement Rolande Causse. (C.B.)
Camille Claudel, la sculpture jusqu’à la folie
CAUSSE Rolande