En lâan 2000, le narrateur se dĂ©couvre une maladie orpheline extrĂȘmement douloureuse, qui laisse perplexe le corps mĂ©dical, y compris sa femme qui est mĂ©decin. En 2002, son fils de dix-sept ans est renversĂ© par un chauffard droguĂ©, et se retrouve tĂ©traplĂ©gique. Souffrant, inconscient, il ne peut communiquer avec son entourage et son corps se dĂ©forme. Lui rendre visite est une terrible Ă©preuveâŠ
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Alors ? De cette tragĂ©die surgit une conscience, un homme qui veut vivre, parfois mourir ou tuer, aider les siens, qui se rĂ©volte, insulte le CrĂ©ateur, et dont la musique et lâĂ©criture sont les modes dâexistence ; le lecteur partage, vibre, se sent parfois complice. On avait dĂ©jĂ lu de Jean-Jacques Busino La dette du diable (NB fĂ©vrier 1999), une histoire noire rĂ©ussie ; celle-ci, largement autobiographique, bouleverse et questionne. Un livre dĂ©rangeant, qui parle dâeuthanasie, d’errements de mĂ©decins, de transmission pĂšre/fils, de destruction dâune famille par le malheur. Un long monologue, allĂ©gĂ© par des souvenirs dâenfance, quâon ne lĂąche pas.