Capitaine Fripouille

Dans un petit village au nom imprononçable, Jabot, homme tout puissant, a racheté tous les commerces. Tous, sauf un : la librairie de Fabiola et d’Ernesto. Mais elle est au bord de la faillite. Ses propriétaires ont emprunté de l’argent à la banque Jabot et ne peuvent rembourser leur prêt. C’est au même moment que le Capitaine Fripouille, le père de Fabiola, décide de revenir et de sauver la librairie en combattant Jabot, son ancien ami assoiffé de pouvoir. Une terrible lutte commence, qui oppose le capitalisme sauvage à la culture.  Sur un fond de cape et d’épée humoristique, cette bande dessinée donne une vision critique du pouvoir et de l’argent. Le héros est drôle, attachant et on tombe vite sous le charme de cet homme un peu farfelu, au physique qui n’a rien à envier à Cyrano de Bergerac. La culture, le discernement et le partage triomphent finalement. Le dessin dynamique, rythmé et contrasté contribue efficacement à l’intrigue. Enfin les nombreuses allusions politiques rendent la lecture plaisante aux plus grands. (C.G.)