Caprices de la chair

Ce sont des gens ordinaires : petits bourgeois, entrepreneurs ou paysans, couples fragiles. Par naïveté, imprudence ou méchanceté, la malchance aidant, ils se sont mis dans des situations cocasses ou pathétiques. Avec beaucoup d’imagination et un humour grinçant, Jean Ferniot brosse leurs portraits et raconte des mésaventures où l’amour et le sexe, comme dans la nouvelle titre, mais aussi la cupidité, tiennent une grande place : dix-sept histoires brèves, bien construites, dont la chute ménage quelques surprises. L’auteur a publié une oeuvre importante, essais ou romans tel L’enfant du miracle (NB juillet 2006). Drôles ou cruelles, les nouvelles de ce recueil baignent dans une atmosphère provinciale quelque peu désuète. C’est le monde d’hier, quelques épisodes pittoresques font penser à Maupassant. Le style fleuri, chargé de clichés, est bien loin du modèle dont s’inspire peut-être Jean Ferniot pour décrire une humanité touchante ou pitoyable.