Captifs

Après une intervention chirurgicale, l’inspecteur Hazel Micallef du district de Port Dundas doit supporter l’horripilante gentillesse de ses proches. Inactive, elle s’ennuie jusqu’au jour où un corps, tatoué et décapité, est remonté au bout d’un hameçon par un couple de pêcheurs. Fait étrange, le détail de l’événement est relaté dans un feuilleton paru quelques jours plus tôt dans la presse locale. Coïncidence ou jeu de piste macabre ?

Par le truchement d’une webcam, Inger Ash Wolfe fait rapidement basculer dans l’horreur les protagonistes de cette tragédie : un écrivain insouciant et coureur de jupons, une mère effondrée et un ex-flic se croyant investi d’une mission. Personnage central au profil psychologique travaillé, Hazel se bat sur tous les fronts, y compris celui de l’addiction aux antalgiques et au whisky et l’on se plaît à suivre l’inspectrice, toujours prête à enfreindre la loi pour suivre son instinct. Bien que l’intrigue soit parfois confuse et le décodage d’anagrammes cachés derrière les mots du feuilleton un peu tiré par les cheveux, le style reste efficace et l’affaire bien menée.