Caramelo

Quatre générations de femmes mexicaines : une saga racontée par une adolescente curieuse de sa famille et soucieuse de faire revivre le passé. Elle a hérité d’un châle Caramelo ayant appartenu à sa lointaine aïeule et à travers lui reconstitue et imagine l’histoire de ces grands-mères, dont la sienne, dite « l’affreuse grand-mère ». Chacune à leur manière, elles avaient de fortes personnalités, adulaient leurs fils et croisaient le fer avec leurs brus. Autant dire que c’étaient des « emmerdeuses ». Alors, chacun à leur tour, l’argent venant aussi à manquer, ils émigrèrent à Chicago, mais tous les étés traversaient les États-Unis pour passer les vacances au Mexique.   L’auteur peint avec faconde et exubérance une saga mexicaine à la gloire des femmes, les hommes n’étant que de vulgaires potiches. Un peu à la manière de son précédent roman, La petite fille de la rue Mango (NB avril 1996), tout est dans le style et la construction : courts chapitres, petites scènes, petits sketchs, touches colorées. C’est à la fois touchant, réjouissant et, malgré quelques longueurs, plutôt réussi.