Carmen

Andalousie 1830. Un archéologue français tente de retrouver le site de Munda à l’aide des Commentaires de César. Avec son guide, il tombe sur José Navarro, un bandit de grand chemin. Son guide, méfiant, va chercher les lanciers, mais l’archéologue prévient le voleur et lui permet de fuir à temps. À Cordoue, quelques jours plus tard, Carmen, une bohémienne ensorcelante, entraîne le chercheur pour que son homme le dépouille et l’égorge. C’est José, qui le reconnaît et le laisse partir, toutefois sans sa montre… Quelques mois plus tard, apprenant sa capture, l’archéologue rend visite à José qui attend en prison d’être pendu. Il lui raconte alors toute son aventure et sa vie avec la fatale Carmen…

Avant d’être le fameux opéra de Bizet, Carmen est une nouvelle de Prosper Mérimée. Comme dans la nouvelle, le scénario de Brrémaud relate surtout la vie de Navarro, férocement et jalousement amoureux de la belle et sauvage Carmen. Elle, comme le diable dont elle se dit une incarnation, entraîne irrésistiblement le fier Basque vers le meurtre et leur déchéance fatale. Le dessin réaliste, mais stylisé de Goulet, tout en effilés et en étirés, s’adapte parfaitement à cette Carmen sauvage comme le diable, belle mais insaisissable.