En 1972, voyageur impénitent, l’auteur entraîne sa compagne, qui a quitté mari et enfant pour le suivre au Maroc, dans un périple aventureux en Amérique centrale et du Sud, traversant de nombreux pays avec bagages et perruche jusqu’au départ de sa belle, tandis qu’ils remontent l’Amazone. Il poursuit seul, tient ponctuellement son journal qui lui apporte sérénité et exaltation, lui fait oublier ses déboires sentimentaux. Il espère retrouver l’inspiration pour terminer son roman, s’interroge sur lui-même. Sa sympathie pour la culture hispanique et ce continent qu’il connaît bien est immense, il comprend ses habitants, si variés soient-ils. Quelques rencontres égaient ses voyages en train, autobus, bateau… Cet infatigable baroudeur décrit minutieusement d’innombrables et pittoresques paysages et peuples, vit des expériences inoubliables, de la descente du Maroni à la cérémonie vaudou brésilienne en passant par les précipices des Andes. Dans ce récit apparaît un grand talent d’évocation, un esprit original et une écriture séduisante, que rehausse la qualité de l’introspection. John Hopkins relatait déjà dans Carnets de Tanger : 1962-1979 (N.B. avr. 1995) et Adieu Alice (N.B. oct. 1999) son désenchantement et sa solitude créatrice.
Carnets d’Amérique du Sud (1972-1973) : un amour imparfait.
HOPKINS John