Un fil ténu mais tragique relie l’auteur au compositeur de La Bohême, Madame Butterfly et Tosca : Bernard Chambaz, on l’apprend dans le dernier chapitre, a perdu un fils, tandis que l’histoire de la vie du musicien s’ouvre sur l’annonce de la mort de son frère cadet. Étrangement, cette tristesse diffuse – qui va grandissant dans sa vieillesse – accompagne un Puccini au tempérament libre et fort, parfois extravagant dans sa boulimie à collectionner voitures et maisons, parfois facétieux quand il compose une ode pour un dentifrice ! Mais sa vie sentimentale agitée et sa vie professionnelle, qui ne l’est pas moins, ne le coupent jamais de ses racines toscanes auxquelles il est viscéralement attaché. L’auteur, dont l’ouvrage À mon tour (NB mars 2004) célébrait la petite reine – également objet d’une passion de jeunesse de Puccini – double cette vivante biographie d’une peinture des événements politiques, historiques, religieux et artistiques qui ont jalonné la fin du XIXe siècle et le début du XXe.
Caro Carissimo : Puccini
CHAMBAZ Bernard