En Italie, dans la région de Pise, les destins de quatre personnages se côtoient. Marian est juge et elle est perturbée par le cas de Marco Ipranossian qui semble inculpé à tort ; un berger de Calabre va le disculper. Andrea, le mari de Marian, spécialisé dans les tissus indiens anciens, attend un poste à l’université de Sienne. Leur fille Lea est sculpteur et recherche des blocs de marbre de Carrare. Célia Houdart livre ici son troisième roman (Les merveilles du monde, NB Juin 2007), si court qu’il ressemble à une nouvelle. Il est fait de silence, une sorte de carnet de notes, de recueil d’instantanés, d’album de photos en couleur, parfois non identifiées : « un gris couleur soupe de coquillage ». Les personnages sont lisses, les faits sans consistance et ne sont qu’un prétexte à une écriture qui veut donner à voir la beauté des petites choses de la nature. Poétique, ce style charme au début. Mais quand l’auteur le pense ciselé comme une sculpture dans le marbre, ce n’est déjà qu’une brise vite oubliée.
Carrare
HOUDART Célia