À son nom reste attaché l’horrible massacre de la Saint-Barthélemy. Épouse du roi Henri II, elle montra à sa mort de grandes capacités politiques, lorsqu’elle devint régente de ses fils, François II, le faible Charles IX, Henri III sous lequel son influence décrut. Fille de Laurent de Médicis et de Madeleine de La Tour d’Auvergne, l’auteur la peint en dernière reine de la Renaissance, passionnée d’art sous toutes ses formes.
Historien minutieux et très érudit, Jean-Hippolyte Mariéjol utilise les lettres de Catherine, gardant l’orthographe du XVIe siècle. Elles disent « son caractère, ses goûts, son tour d’esprit, ses ambitions » et « sa mauvaise foi, sa ruse, ses mensonges. » À travers elles, on voit les luttes de pouvoir entre les Bourbons, princes de sang et protestants, et les Guise catholiques, l’intolérance religieuse, les luttes sanglantes qui s’ensuivirent. Très préoccupée par l’intérêt des siens, d’une activité prodigieuse, elle négocia, gagna du temps, se défia de tous. Une biographie classique (parue en 1920), qui demande du lecteur une attention certaine.