Catherine de Médicis : le pouvoir au féminin.

WANEGFFELEN Thierry

Catherine de Médicis a laissé à ses contemporains, à de nombreux historiens et aux Français en général, une image négative : étrangère, machiavélique, en butte aux drames des guerres de Religion, elle est pour beaucoup la “Veuve noire”. L’auteur, historien des XVIe-XVIIe siècles, entreprend, dans sa biographie tronquée des dernières années sous le règne de Henri III, de corriger cet aspect en analysant surtout quelques points : une tolérance “moyenneuse” en matière religieuse et politique, impliquant un pouvoir au-dessus des idéologies partisanes, rendant aléatoire sa responsabilité lors des massacres de la Saint-Barthélemy ; les difficultés dues à son sexe dans un monde fortement misogyne ; des origines italiennes médiocres, malgré son ascendance maternelle La Tour d’Auvergne, alliée aux Bourbons ; une sévère rivalité avec Diane de Poitiers.

 

De nombreuses citations, l’insistance de l’auteur sur des points spécifiques, des redites nuisent à l’intérêt, parfois au bon discernement, de l’analyse documentée mais déséquilibrée d’une politique qui trouvera son aboutissement sous Henri IV, auteur de ce jugement finalement louangeur : « Je m’étonne qu’elle n’ait pas encore fait pis. »