Princesse allemande, Catherine II prend un prénom russe, parle la langue et se convertit à l’église orthodoxe. Elle réussit à faire détrôner son mari Pierre III, en le faisant passer pour retardé et s’empare du pouvoir. Travailleuse acharnée elle engage, pendant ses trente-cinq années de règne, de nombreuses réformes pour moderniser la société et agrandit son territoire vers l’Ouest. Adulée par les philosophes des Lumières, elle gouverne en despote éclairée. Mais ses efforts pour créer une classe sociale intermédiaire se révèlent injustes envers les serfs. De nombreuses révoltes se déclenchent.
Après Pierre le Grand et Élisabeth Petrovna, Francine-Dominique Liechtenhan (Élisabeth Ire de Russie, Les Notes janvier 2008) s’attaque à un autre grand monument de l’histoire de la Russie. Elle propose un ouvrage extrêmement précis qui repose sur des documents de l’époque et particulièrement sur des dossiers très complets rédigés par les Nonces du Saint Siège lorsque Catherine II livra des bras de fer incessant avec trois papes successifs. Mais il est dommage qu’à vouloir trop en dire l’auteure se disperse dans un foisonnement de détails qui rendent le livre très touffu. (H.V. et F.L.)