Cavale

Jeanne se réveille auprès de son amant, un homme parfois violent au passé trouble, poignardé. Victime d’une amnésie partielle, elle s’interroge : l’aurait-elle tué ? Suspectée par la police, se sentant menacée par les fréquentations troubles du mort, elle fuit après avoir escroqué sa jumelle Anne. Descendue dans un hôtel modeste de Biarritz, elle passe de l’abattement à l’excitation, soupçonne chaque individu rencontré, consulte un psychanalyste et se lie avec le gardien de nuit. Durant ses insomnies, elle revit une enfance difficile.   Une histoire où l’on rentre difficilement, tant le comportement de Jeanne, même en tenant compte de son amnésie, est déroutant, totalement irrationnel. L’auteur a voulu lier les errances de Jeanne au drame de son enfance, et des retours du passé, en italique, alternent de façon souvent inattendue avec l’action en cours. Le récit, longtemps languissant et répétitif, se clôt brusquement par un épisode noir et une fin énigmatique. On aurait souhaité une évolution psychologique des personnages plus crédible et un récit plus équilibré. (M.F. et N.C.D.)