Quelles forces souterraines sont à l’oeuvre dans Ce monde qui vient ? Aux États-Unis devenus « pays monde », moteur technologique de la planète, Hispaniques et Asiatiques occupent une place prépondérante. La Chine puissante et autonome, en passe d’être l’atelier du monde, développe un capitalisme brutal sans contre-feux démocratiques. En Occident, préoccupé d’autoprotection, confronté à une déferlante d’idéologies véhiculées par les médias, la primauté du marché engendre des inégalités de plus en plus grandes. Les réactions violentes que cela suscite pourraient faire naître une internationale du refus. Pour terminer apparaît un « homo europeanus » pacifiste et solidaire dans des États eurosceptiques. À côté d’une Espagne qui pourrait prendre beaucoup de poids, la France aura une place si elle travaille à plus d’équité et enraye son déclin intellectuel et culturel.
Le monde change sans suivre le modèle occidental. Bien plus qu’à susciter des peurs, c’est à un réveil pour plus de social-démocratie que nous invite l’auteur, exposant de façon claire sa vision des bouleversements en cours.