Yoko Sekiguchi, jeune poétesse japonaise, vit à Paris depuis 1997. Elle suit de loin et avec angoisse les événements qui ont anéanti le nord du Japon ce terrible 11 mars 2011 et, très vite, elle décide de se rendre à Tokyo. Elle ressent le besoin de transcrire ses émotions et cherche dans l’écriture une forme de solidarité avec ses compatriotes. De façon un peu décousue, au fil des jours, elle livre les réflexions les plus diverses. Peut-on continuer à manger du poisson ? Pourquoi les médias étrangers se jettent ils avec autant d’avidité sur la catastrophe ? Quand s’opère l’oubli ? Depuis des années, les Japonais se prémunissent contre les séismes et les tsunamis : cela seul peut-il expliquer leur extraordinaire stoïcisme ? L’auteur loue l’attitude que ses concitoyens adoptent face au drame et répond aux interrogations des étrangers. Malheureusement, elle laisse rarement l’émotion prendre le pas sur la réflexion et son regard reste un peu distant.
Ce n’est pas un hasard : chroniques japonaises
SEKIGUCHI Ryoko