Dans ce recueil figure d’abord une sĂ©lection de rĂ©flexions Ă©crites sur un blog entre 2009 et 2012, pour lâessentiel consacrĂ©es Ă lâĂ©cole : un Ă©loge de la transmission de lâHistoire et des savoirs, relĂ©guĂ©e au profit de lâĂ©ducation aux conceptions contemporaines dâun Ă©galitarisme vain. Lâexercice autorise une grande libertĂ© de plume. On parcourt ensuite les chroniques hebdomadaires publiĂ©es dans le Figaro entre 2012 et 2014, davantage formatĂ©es et collant Ă lâactualitĂ©, mais toujours replacĂ©es dans un contexte idĂ©ologique engagĂ©. LâunitĂ© des textes de cette journaliste (Le pire est de plus en plus sĂ»r : enquĂȘte sur l’Ă©cole de demain, NB fĂ©vrier 2012) vient de la pensĂ©e sous-jacente. Il s’agit d’une sorte de manifeste du conservatisme politique, Ă©conomique, social et culturel, trĂšs pessimiste sur lâĂ©volution de la sociĂ©tĂ© et du pays, nostalgique des valeurs rĂ©publicaines et de la retenue des citoyens que les Grecs nommaient aĂŻdos. Le style est brillant, efficace, Ă lâappui dâopinions tranchĂ©es qui fournissent du plaisir et des arguments aux lecteurs de Natacha Polony⊠au risque d’en hĂ©risser dâautres.
Ce pays qu’on abat : chroniques 2009-2014
POLONY Natacha