Ce que dit Lili

AVON Sophie

C’est une enfant de cinq ans, Lili, qui parle, et livre ses impressions lorsqu’elle débarque d’Algérie, en 1962, dans une petite ville du sud-ouest de la France. La nouvelle maison est grande, mitoyenne d’une école désaffectée, avec son ancienne cour de récréation et son préau… tout un royaume pour jouer avec Paul, son aîné de quatre ans. Les parents, Mona et Gabriel, encore jeunes, sont très différents, et se déchirent parfois, mais donnent beaucoup de tendresse à leurs enfants, malgré des blessures du passé mal cicatrisées. Les grands-parents, les oncles, sont proches et entourent la famille.

 

Nostalgie d’un monde perdu, beaucoup de bonheur et de paix grâce à l’amour familial, mais aussi de tristesse et de malheur, comme la perte d’un enfant : Sophie Avon reste fidèle à elle-même (cf. La lumière de Neckland, NB mai 1999). Le ton est simple et retenu pour parler d’une époque bien connue, de thèmes tragiques souvent évoqués. Résonne une petite musique, propre à l’auteure.