1896. Fanny a seize ans, une beauté certaine, une ambition évidente, Elle vit sur le flanc nord de Montmartre là où la glaise a rendu le sol instable. Des maisonnettes y ont poussé, bricolées en matériaux hétéroclites et légers pour une population modeste. Fanny adore son Montmartre. Elle gagne quelques sous en posant pour les rapins. Elle n’est pas insensible à Sam, un gentil voisin. Deux rencontres masculines vont singulièrement infléchir le cours de sa vie et lui faire côtoyer le Paris des beaux quartiers… L’itinéraire de l’héroïne flotte un peu, et le récit de Karine Lebert, habituée des personnages féminins et des sujets historiques, semble lui aussi hésiter entre roman psychologique et roman social, fortement marqué par l’époque et le lieu. Les portraits dessinés sans relief, l’évocation du fossé qui sépare de façon inéluctable les classes sociales ne convainquent pas. Néanmoins, on garde en mémoire le rappel du tragique incendie du Bazar de la Charité et les bigarrures contrastées de ce village montmartrois tout nouvellement promu parisien. (C.R.P.)
Ce que Fanny veut…
LEBERT Karine