Sylvia, mère de Christine, la narratrice, est une violoncelliste italienne. Venue en France en 1926 pour un concert, elle s’est installée à Marennes après la seconde guerre mondiale. Veuve, elle s’est remariée avec un juge, père de ses deux enfants, un mari volage, souvent absent. Les parents de Sylvia, ruinés par la guerre, sont venus les rejoindre. Dans ce petit monde, Christine vit une enfance atypique, immergée dans l’amour maternel, la musique et la joie de vivre, tandis que l’océan avec son ressac omniprésent rythme les jours…
Hortense Dufour a beau revendiquer le caractère fictif de ce récit, il se nourrit cependant de ses souvenirs. Née à Marennes, elle rend compte des lumières et des ombres de la vie quotidienne provinciale des années cinquante à soixante, mettant en scène des personnages pittoresques accueillis dans la belle maison-refuge. La fougue et le style recherché font merveille dans cette évocation souvent lyrique du passé.