Ce que l’on sait de Max Toppard

Années 1900. Dans un phare breton, Maurice Toppard passe une enfance solitaire mais son père lui transmet son désir passionné de réaliser un film lumineux. Le jeune homme va alors découvrir les grands noms du cinéma de l’époque. En 1965, grâce au travail d’une journaliste, la vie de cet homme mystérieux refait surface. La jeune femme découvre le Belphégor, un vieux cinéma des Halles, visionne un film pornographique étrange, puis rencontre un spectateur qui semblait l’attendre ; elle cherche à comprendre l’histoire du lieu et des personnes bizarres qui tournent autour…

Dans ce roman long et dense, où se chevauchent une énigme cinématographique et une enquête journalistique, Nicolas d’Estienne d’Orves (La gloire des maudits, Les Notes septembre 2017) fait revivre l’éclosion du cinéma du début du XXe siècle. Au fil des pérégrinations de Maurice devenu “Max », le lecteur redécouvre de nombreuses légendes du 7e art (Méliès, Renoir, Chaplin…), tout comme des producteurs assoiffés de profit et de créativité, dont l’un permettra la réalisation du rêve d’enfant du héros. Découpée comme un film, l’histoire passionne jusqu’à la fin. La révélation du film secret parachève la quête du héros : maîtriser et sublimer la lumière. En mêlant les guerres au parcours de ce cinéaste fantôme, sa vie pleine d’embûches acquiert des accents de vérité. À recommander aux cinéphiles. (C.-H.P. et A.Le.)