Six savants de nationalités différentes, lors d’un congrès sur le « principe anthropique », ont entrepris d’explorer une grotte californienne en compagnie d’Ariane, jeune lycéenne mais spéléologue chevronnée. Un éboulement soudain les bloque sous terre. Dans l’attente des secours qui risque d’être longue, à supposer qu’ils soient possibles, Ariane, remarquable de sang-froid et de curiosité intellectuelle, demande que chacun dans sa spécialité (cosmologie, physique, biologie, astrophysique, paléontologie et neurobiologie) lui explicite le principe anthropique, lequel énonce que l’univers physique a été progressivement construit de façon à permettre l’apparition de la vie. Après avoir tâté du « polar » (Le Fils du fou, NB septembre 2010), le romancier Gilles Haumont se lance dans la vulgarisation scientifique et la spéculation philosophique à travers des personnages imaginaires. Cela se lit agréablement même si la sérénité de ces cours donnés dans l’angoisse est peu crédible. Par ailleurs, le principe anthropique, sujet de cet ouvrage, est très contesté. Mais le lecteur profane et confiant ne peut, cependant, qu’être ébloui par un brillant étalage de connaissances dans des domaines aussi variés et pointus.
Ce qui est en haut
HAUMONT Gilles