Ce qui s’enfuit, c’est le temps. Les annĂ©es passent, la beautĂ© s’efface peu Ă peu, les sentiments ne sont plus qu’un souvenir douloureux, la vieillesse est inĂ©luctable, la mort guette⊠C’est le message que Dominique BarbĂ©ris dĂ©pĂȘchait dĂ©jĂ dans ses prĂ©cĂ©dents romans oĂč il est question de nostalgie, d’angoisse, d’obsession (Les kangourous, NB octobre 2000).
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Trois nouvelles donc qui montrent des amours Ă©phĂ©mĂšres dont le souvenir n’apporte que mĂ©lancolie. Mais l’intĂ©rĂȘt de ces rĂ©cits est le style particulier de l’auteur qui possĂšde « le souci du dĂ©tail vrai cher Ă Stendhal. » Ainsi le bic transparent Ă facettes du boucher, le chant du coucou et le grincement de l’essuie-glace – qui semblent dire : pourquoi, pourquoi ? -, l’odeur des feuilles mortes mouillĂ©es, le long aboiement des chiens.
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Telle est la toile de fond utilisĂ©e avec discernement par le narrateur. Elle rend l’action plus prĂ©sente et plus attachante.